Une situation paradoxale

L’Inde connaît une croissance de 7 % en moyenne sur les 10 dernières années, cependant les inégalités persistent et la pauvreté reste considérable ; 410 millions de personnes, soit 37 % de la population, vit sous le seuil de pauvreté (1 €/jour). Le pays abrite un tiers des pauvres du monde entier. Source : Département des Relations extérieures de la Banque mondiale. La région de Karnataka n’échappe pas à ce paradoxe, malgré le dynamisme économique de sa capitale Bangalore. Le déclin du secteur agricole accentuant la pauvreté de masse en zone rurale.

L’éducation en Inde

La plupart des enfants ne sont pas scolarisés. Outre le coût de la scolarité (achat d’uniforme, fournitures) et l’éloignement des écoles, la plupart des parents analphabètes qui vivent à la campagne, pensent que l’école est une perte de temps et qu’il est préférable de bénéficier de la main d’œuvre utile de leurs enfants. Ces conditions rendent difficile l’accès aux soins et à l’éducation (on estime que seul 1 enfant sur 2 poursuit dans l’enseignement secondaire et 1 sur 10 en enseignement supérieur).

L’éducation des filles

Le problème est encore plus sensible car en tant que futures épouses/femmes au foyer, elles ont un moindre besoin d’éducation que les garçons De plus, quittant le foyer familial après le mariage, elles sont une lourde charge pour les parents (paiement de la dote) qui préfèrent tirer parti de l’enfant (tâches ménagères, travaux des champs,...) avant que celle-ci ne quitte le foyer pour aller vivre avec sa belle-famille et son mari (Le ratio hommes/femmes est déséquilibré par les avortements et les infanticides féminins)

Le Programme des Maisons d’accueil

Plus de 1600 enfants sont déjà pris en charge par l’IGWF (Indian Gypsy Works Fellowship) dans 36 maisons d’enfants. Aujourd’hui, 40 jeunes filles âgées de 5 à 15 ans sont hébergées dans un bâtiment en location, la Maison d’Haveri ; Le pensionnat est situé à proximité d’une école et les premiers résultats sont encourageants. 5 anciennes du pensionnat font des études supérieures d’informatique, 3 sont à l’université, 1 est infirmière et 1 est arrivée première aux concours sportifs d’Haveri. Ce dernier devient trop étroit pour héberger celles qui affluent des 4 coins du Karnataka dans une grande précarité, affamées, sans vêtements et sans espoir d’éducation, elles sont souvent orphelines ou séparées d’un ou de leurs 2 parents partis travailler dans les grandes villes voisines.

Le projet d’une 37ème maison

Cette nouvelle maison offrira à ces jeunes filles, un hébergement confortable permettant de mieux étudier et de s’épanouir dans les meilleures conditions possibles. Beaucoup plus spacieuse, elle permettra d’accueillir de nouvelles pensionnaires, ce qui permettra de couvrir les besoins aux alentours qui sont considérables. On compte en effet, une quarantaine de villages tziganes limitrophes dont les enfants vivent dans la précarité La construction du bâtiment qui s’élèvera sur un terrain d’un hectare, est chiffré à 35 700 €. Elle devrait débuter 1er trimestre 2014.

Les détails du projet sont disponibles auprès de Daniel Pottier 03 20 80 79 07

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